Le plateau est faiblement éclairé… Décors et accessoires attendent, impassibles, solennels, silencieux, enrobés d’ombre et de silence ouaté…
Seul parvient aux oreilles des futurs participants un sourd murmure venant de la salle où les spectateurs sont en train de s’installer.
Acteurs, danseurs, musiciens, machinistes, accessoiristes se croisent et se décroisent, dans un ballet incessant mais sans but précis. Ils forment çà et là de petits groupes qui se défont parfois presque aussitôt faits…
Tous cherchent à tuer le temps et le trac qui les habite sournoisement…
Les visages sont tendus, sérieux, concentrés à l’extrême, affichant à certains moments de pâles sourires ou un léger hochement de tête.
Quelques danseurs s’entraînent encore, l’âme et l’esprit dans un autre monde…
Un peu plus loin, un groupe, parle sans bruit de tout et de rien. Ils chuchotent comme s’ils se confiaient des secrets importants, mais en les regardant bien, on constate vite que leurs yeux et leurs pensées sont ailleurs… Ils parlent pour ne rien dire en fait…
Un autre groupe semble plus animé, mais détrompez-vous. Même si leurs lèvres s’entrouvrent quelquefois pour laisser fuser un léger rire, seules les lèvres sourient. Les visages restent graves et l’allure guindée.
D’autres se sont assis sur un divan ou dans un fauteuil posés sur la scène pour le lever de rideau. Ils ont un air absent et semblent épuisés. Tellement épuisés que l’on se demande même s’ils vont réussir à réagir au moment voulu.
Ceux-là sont absorbés dans une conversation qui paraît essentielle, primordiale, vitale, pourrait-on dire. Le chef d’orchestre n’est-il pas en train de leur expliquer que la baguette n’ est que le prolongement du bras !!!
C’est alors que la voix du régisseur se fait entendre : « En scène ! En scène ! »
C’est l’heure !
Comme par enchantement, tout ce petit monde se redresse, regagne sa place, le sourire aux lèvres, les yeux brillants de plaisir, le corps prêt à bondir…
Les 3 coups…. Et ! RIDEAU !!!
Quel moment délicieux que celui qui précède un spectacle !
Nous apprécions tout particulièrement cet instant, et cela depuis que vers l’âge de 7 ans nous sommes entrées dans le merveilleux monde professionnel de la scène.
Le plateau est faiblement éclairé… Décors et accessoires attendent, impassibles, solennels, silencieux, enrobés d’ombre et de silence ouaté …
Acteurs, musiciens, machinistes se croisent et se décroisent, formant de petits groupes çà et là, cherchant à tuer le temps et le trac qui les habitent sournoisement.
Les visages sont tendus, sérieux, concentrés à l’extrême.
Certains s’entraînent, l’âme et l’esprit déjà partis dans un autre monde…
Un peu plus loin, un groupe s’anime, parlant sans bruit de tout et de rien. Leurs lèvres s’entrouvrent parfois pour laisser fuser un léger rire, mais si on regarde de près, on a l’impression que seules les lèvres sourient, le visage reste grave et l’allure guindée.
D’autres sont assis sur un divan ou dans un fauteuil posés sur la scène pour le lever de rideau. Ils ont un air absent et semblent épuisés, tellement épuisés que l’on se demande s’ils vont réussir à réagir au moment voulu.
Ceux-là sont absorbés dans une conversation qui paraît essentielle, primordiale, vitale, pourrait-on dire. Le chef d’orchestre n’est-il pas en train de leur expliquer que la baguette n’est que le prolongement du bras …
Puis la voix du régisseur se fait entendre... C’est l’heure !
Comme par enchantement, tout ce petit monde regagne sa place, le sourire au lèvres, les yeux brillants de plaisir, le corps prêt à bondir …
Les 3 coups,
…et…
RIDEAU !!!!!!!!!