Besso Danse
Enseignement de la danse classique à Saint-Orens
 
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La naissance de la danse classique


En France, Charles VIII (1470-1498) et François 1er (1494-1547) introduisent les spectacles à l'italienne dans la vie de cour. Une forme de théâtre total de développe, alliant chant, musique, danse, déclamations et décors pour illustrer un récit.

Catherine de Médicis (1519-1589), en épousant le futur Henri II (1519-1559) met la danse au goût du jour à la cour du Roi de France.

 

Le 15 octobre 1581, au Louvre, à l'occasion du mariage du Duc de Joyeuse, Balthazar de Beaujoyeux (1535-1589) présente "Le Ballet Comique de la Reine". Ce ballet est considéré comme l'avènement du Ballet de Cour.

 

Le Ballet de Cour a pour thème des allégories ou des légendes héroïques tirées de la mythologie. C'est un ballet à grand spectacle où alternent parades, danses courtoises et tirades poétiques.         

La représentation est magnifique, mais extrêmement longue et coûteuse. Les pas sont simples car les danseurs sont des amateurs et, en plus, ils aiment porter des costumes très compliqués, souvent très lourds, chargés d'or et de pierreries afin de montrer leur richesse.

Les danseurs sont des hommes, même pour les rôles féminins. Ils portent des masques et des chaussures à talon. Il n'y a pratiquement pas d'intrigue, mais beaucoup de louanges et de flatteries, ce qui va permettre de conforter l'image du roi, d'illustrer sa puissance.

Sa fonction est politique, et elle va croître dans les années suivantes pour connaître son apogée sous Louis XIV.

 

Louis XIV (1638-1715), Jean-Baptiste Lully (1632-1687) et Molière (1622-1673) vont transformer le ballet de cour en comédie-ballet.

 

La comédie-ballet mêle la comédie, la musique et la danse dans une action unique. Elle traite de sujets contemporains et montre des personnages ordinaires de la vie quotidienne. Le mariage en est souvent le thème central.

Cependant, sous Louis XIV, l'art a un aspect artificiel où paraître est plus important qu'être. La danse n'échappe pas à cette règle, le geste est plus important que l'émotion qu'il pourrait engendrer.

Louis XIV n'a plus besoin de faire de la propagande politique comme ses prédécesseurs. La notion de monarchie absolue et de droit divin est établie. Il utilise la danse pour se faire aduler comme un dieu et pour séduire son entourage, ce qui lui permet d'imposer sa politique.

Les spectacles ont lieu dans diverses salles de l'Hôtel de Ville ou des Palais Royaux.

Pour la noblesse, apprendre à danser devient aussi glorieux et primordial que d'apprendre le maniement des armes ou l'étude de la musique. Cela fait partie de toute bonne éducation, d'autant plus que le roi est un très bon danseur. Sa danse préférée est le menuet.

En 1651, âgé de 13 ans, il débute sur scène dans le "Ballet de Cassandre". En 1653, il triomphe au final du "Ballet de la Nuit" où il apparaît habillé en Soleil Levant, ce qui lui vaut le surnom de "Roi Soleil". Chaque année il danse dans un grand ballet royal (27 en tout).

 

1660: Charles Louis Pierre de Beauchamp (1636-1719), Maître à Danser de Louis XIV est chargé par le roi du soin de codifier, classifier et cataloguer le style et les pas.

 

1661: fondation de l'Académie Royale de Danse, composée de 13 danseurs.

 

1672: création de l'Académie Royale de Musique et de Danse, ancêtre de l'Opéra de Paris. En 1635, il y avait autant de professionnels que d'amateurs. En 1672, les amateurs ont pratiquement disparu.

 

1681: apparition des danseuses professionnelles à la place des travestis. Mais les femmes sont tellement encombrées de paniers, corsets, perruques et talons hauts, qu'elles ne jouent qu'un rôle secondaire.

 

11 janvier 1713: création de l'Ecole de Danse de l'Opéra. La troupe de l'opéra comporte désormais 12 hommes et 10 femmes.

 

A l'image de Louis XIV, chaque roi, chaque prince étranger désire posséder son opéra et son ballet. Les premiers danseurs ont été formés à Paris et le vocabulaire de la danse a été élaboré par un français. Ce sont donc des français qui vont importer l'art de la danse dans le monde entier. Même encore à notre époque, dans le Monde entier, tous les noms de pas se disent, se lisent et s'écrivent en français.


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