En Russie, les paysans ont dansé dans leurs villages depuis l'époque païenne et jusqu'au milieu du XXe siècle.
Les Russes aiment les danses endiablées, n'est-ce pas Nicolas Gogol qui a écrit «Quel Russe n'aime pas la course rapide?» dans son roman «Les Ames Mortes» ?
Mouvements et interprétations varient selon les régions, mais le peuple danse. Il danse pour exprimer ses joies et ses peines, pour avoir chaud, pour que la terre soit fertile, pour que les jeunes filles trouvent un mari... Toutes les raisons sont bonnes pour passer un peu de bon temps.
Dans les année 1930, les autorités soviétiques ont transformé ces manifestations spontanées en prestations de haut niveau qui leur permettaient de faire une merveilleuse carte de visite de leur pays.
Igor Mosseïev, né à Kiev en 1906 et mort à Moscou en 2007, diplômé de l'Ecole de ballet du Théâtre Bolchoï en 1924 où il danse jusqu'en 1939 a l'idée de présenter des parades acrobatiques qui lui valent d'être chargé de la direction d'une nouvelle compagnie de danse par le Gouvernement en 1936.
Sa compagnie s'appelle Ballet Igor Mosseïev et tourne avec un programme chargé dans de nombreuses tournées à l'étranger. Aux danses traditionnelles russes, Igor Mosseïev rajoute des danses de toutes les provinces d'URSS, des tarentelles, des danses de bergers argentins, des sirtakis, des danses chinoises....
Il a créé plus de 200 ballets en s'inspirant de toutes les danses traditionnelles qu'il découvrait lors de ses tournées.
Il a formé son école à Moscou. L'étude de la danse folklorique russe est comparables à celle de l'école de ballet. Elle développe une grande capacité de contrôle, une parfaite précision des mouvements, et un profond travail en équipe. Les élèves de son école apprennent aussi l'acrobatie, la danse classique, le mime et le théâtre.